Skip to content
ACTU TECHNIQUE

Comme la soupape de sécurité, le disconnecteur est un organe de sécurité obligatoire au sein d’un système de chauffage hydraulique relié au réseau public. Son rôle ? Garantir la salubrité et la propreté de l’eau potable en s’assurant qu’elle ne se mélange pas avec l’eau polluée de votre circuit de chauffage. Utilité, fonctionnement, réglementation, risques de fuites.

Pour alimenter le réseau de distribution de chauffage (plancher chauffant, radiateurs, ventilo-convecteurs), le générateur (chaudière, pompe à chaleur) chauffe de l’eau du réseau Cette eau est à l’origine potable et provient du réseau de distribution de votre ville.

Après avoir circulé dans votre circuit, le liquide caloporteur n’est plus potable, voire dangereux pour la santé car il contient des produits chimiques, des « boues », des bactéries ou encore de l’antigel. Une fois utilisé, il est donc évacué dans les canalisations d’eaux usées.
Toutefois, il arrive que des reflux d’eau polluée retournent accidentellement au sein du réseau de distribution d’eau potable. Afin d’éviter que cette situation ne se produise, un composant anti-pollution essentiel intervient : le disconnecteur.

Plutôt discrète, cette petite pièce métallique est placée en amont de votre chaudière, avant le robinet de remplissage. Sa position lui permet de créer une zone de séparation sécurisée – la chambre intermédiaire – entre l’eau saine du réseau public et l’eau sale du circuit de chauffage. Véritable SAS, le disconnecteur permet ainsi de bloquer les retours d’eau polluée vers le réseau de distribution d’eau potable et de remplir la chaudière en injectant de l’eau froide à travers le robinet de remplissage (ou les vannes présentes sur le disconnecteur).

Il existe plusieurs types de disconnecteurs hydrauliques :

👉  CA, un disconnecteur à zones de pression réduites non-contrôlables : il convient aux installations de chauffage dont la puissance est inférieure à 70 kW ;

blank
blank
👉  BA, un disconnecteur à zones de pression réduites contrôlables : il est dédié aux grosses installations dont la puissance est supérieure à 70 kW ;
blank
blank

Bon à savoir : quel que soit votre type de disconnecteur, ce dernier doit comporter un agrément NF antipollution.

Comment fonctionne un disconnecteur ?

Un disconnecteur pour chaudière est doté de plusieurs composants, notamment :

👉 Un robinet de vidange (ou soupape de décharge) relié au réseau d’évacuation des eaux usées.

👉 Deux clapets anti-retour en amont (côté réseau public) et en aval (côté circuit de chauffage).

Pour empêcher les retours d’eau indésirables, le disconnecteur contrôle en permanence et aux dixièmes de bars près les variations de pression entre le réseau public et l’eau de chauffage. Le réglage de pression du robinet de vidange est donc très précis.

Lorsque tout fonctionne normalement, les deux clapets restent ouverts pour permettre l’écoulement d’eau dans la chaudière, tandis que la soupape est maintenue fermée. Lorsque des variations, même minimes, excèdent le seuil de 0,14 bar, un défaut de surpression survient : les clapets vont alors fermer et la soupape s’ouvrir pour évacuer l’eau directement dans les égouts.

Sans ce composant primordial, l’eau du chauffage peut retourner naturellement vers le réseau d’eau potable et le polluer. C’est pourquoi les propriétaires ont l’obligation légale* de prévenir tout risque de contamination et d’installer un disconnecteur, quelle que soit la taille ou la puissance de leur installation de chauffage.

En cas de problème, les assurances vont rechercher la présence de ce dispositif de protection. S’il est absent, vous risquez de sévères sanctions pénales et civiles.

*article 16.3 Code de la Santé publique : « toute personne propriétaire d’une installation raccordée au réseau d’eau potable doit protéger ce dernier à hauteur des risques qu’il lui fait courir ».

L’installation d’un disconnecteur sur une installation de chauffage depuis 1978 et les obligations réglementaires suivantes :

  • Article 16 de la circulaire du 9 août 1978 modifiée (1982, 1983,1984, 1997, 1999).
  • RSDT – JO du 3 septembre 1978 (Un ensemble de protection doit être mis en place sur l’alimentation en eau de l’installation de chauffage afin d’éviter tout retour vers le réseau d’eau potable).