La pompe à chaleur est devenue un générateur de chauffage très courant, installé aussi bien par des électriciens, chauffagistes, plombiers que frigoristes. Le raccordement électrique de ces équipements doit respecter scrupuleusement la réglementation NF C 15-100 afin de garantir la sécurité des appareils, riches en électronique, et celle des personnes en contact avec le réseau électrique.
Les audits RGE révèlent encore en 2025 des anomalies récurrentes sur les installations, alors qu’elles ne devraient plus exister. Voici les principaux points à surveiller :
La section des câbles d’alimentation doit correspondre à la puissance des appareils. Pour une PAC, la puissance maximale se situe souvent au niveau des résistances électriques d’appoint. Le respect des prescriptions du fabricant est indispensable pour conserver la garantie constructeur. Si vous installez un tableau électrique déporté, le câble qui l’alimente doit être protégé par un disjoncteur en tête.
Chaque circuit doit être protégé par un dispositif adapté, dimensionné en fonction de la section des conducteurs. Les deux unités de la PAC, intérieure et extérieure, doivent disposer de disjoncteurs correctement calibrés pour éviter tout risque de surcharge.
La liaison équipotentielle reste indispensable pour assurer la sécurité des occupants. Son rôle est de relier les éléments métalliques du logement à la terre, protégeant ainsi les personnes contre les risques d’électrocution et les chocs électriques.
Le DDR, aussi appelé disjoncteur différentiel, est un élément essentiel pour la sécurité. Il détecte les fuites de courant vers la masse ou la terre et interrompt automatiquement le circuit pour éviter tout danger. Son utilisation protège efficacement contre les électrocutions et les risques d’incendie.
Le DDR de type AC est le plus courant. Il protège contre les courants résiduels alternatifs et convient aux circuits standards, comme les prises domestiques, l’éclairage ou l’électroménager classique.
Le DDR de type A, quant à lui, détecte aussi les courants continus pulsés. Il est indispensable pour certains appareils comme les plaques de cuisson, le lave-linge ou les prises spécialisées.
Avec les technologies INVERTER des PAC, les DDR de type A montrent leurs limites : déclenchements intempestifs, mauvais fonctionnement et, parfois, destruction des composants électroniques.
Désormais, la norme NF C 15-100-1 (article 553.2.6.1) préconise l’utilisation de DDR de type F. Ces dispositifs offrent une protection équivalente à celle des DDR de type A, mais sont moins sensibles aux déclenchements intempestifs. Ils sont spécialement conçus pour protéger les circuits alimentant des équipements à variateur de vitesse monophasé, comme les pompes de piscine, les systèmes de climatisation ou les pompes à chaleur.
Le DDR de type F est particulièrement recommandé lorsque la continuité de service est essentielle, par exemple pour les congélateurs, les alarmes ou les bornes de recharge. Grâce à sa capacité à détecter des courants résiduels mixtes sur plusieurs fréquences (10 Hz, 50 Hz, 1 kHz) ainsi que des courants alternatifs et continus, il assure une protection renforcée pour les équipements modernes.
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